Eglise Saint-Waudru
~ ~ ~
Un
peu d'histoire
La paroisse Sainte-Waudru était jadis incluse dans le concile de Jodoigne, diocèse de Liège. Au 16è siècle, elle devint une paroisse du doyenné de Louvain, archevêché de Malines. Après le Concordat, elle fut subordonnée à l'église de HAMME, reconnue, comme chapelle le 28 septembre 1825, érigée en succursale par AR du 25 septembre 1839. L'ancienne paroisse n'englobait pas toute la commune; près de la moitié de cette dernière, environ 200 bonniers, faisait partie de la paroisse de
Tourinnes la Grosse.
Le patronat appartenait au monastère d'Hastière à qui le pape Alexandre en confirma la possession avec la dîme, vers 1159. La paroisse était partagée en deux parties égales, de 200 bonniers chacune : la première, dénommée le canton d'Hastière où les religieux d'Hastière-Waulsort levaient la dîme et la seconde qui appartenait au curé. Celui-ci, jouissait, outre de l'ancien bien presbytéral, qui consistait en 13 bonniers, 2 journaux de terres et de 6 bonniers, 3 journaux de prairies. Ceci formant la dotation du bénéfice de Notre Dame. Il bénéficiait en outre de 100 florins, que l'abbaye lui allouait comme supplément de compétences. Le total des revenus produisait, en 1787, un revenu de 821 florins 11 sous Le bonnier, à Nodebais valait 1 ha 116, divisé en 4 journaux, soit 400 verges carrées.
Le journal équivalait donc à 27 ares 90. Un journal correspondait à la surface de terre qu'un homme était censé labourer en 1 jour avec son attelage. Ce journal différait, bien entendu, de la nature du sol ainsi que de sa consistance. Il y peu d'églises honorant Sainte Waudru, à part la collégiale de Mons, et quelques autres églises, mais très rares dans notre région.Une légende explique rait en partie le phénomène, encore faut-il y croire, je laisse au lecteur le choix. ALPAÏDE, et oui, elle revient souvent dans l'histoire de notre région, et bien il y en aurait eu 2. La personne qui nous préoccupe aurait épousé en secondes noces un comte de Hainaut, dès lors la dévotion à Sainte Waudru. Le presbytère de Nodebais, s'élevait sur un terrain qui a ensuite été converti en verger, sis à côté du cimetière. Il a bien et beaucoup souffert des guerres qui décimèrent ce pauvre pays. La paroisse fut longtemps desservie par le curé de Hamme, l'abbé GILLET, ensuite celle-ci fût donnée à l'abbé VANDER EYCKEN, natif de Beauvechain. Vu que l'abbé de Waulsort ne souhaitait d'aucune manière participer financièrement à la réfection de la cure, l'abbé VANDER EYCKEN acheta un enclos adjacent à la cure où il fit construire une habitation qui n'était pas achevée encore lors de son décès. Son successeur, Nicolas FALCQ de Pondrome, termina l'oeuvre de son prédécesseur.
Les Curés de Nodebais
1732 Jean Martin HACQUIN, 1734 Pierre LURQUIN, 1738 Joseph LAMBERT, 1742 Pierre Léonard MOUTTIAUX, 1743 Joseph LAMBERT, 1766 Paul Charles DE BUSSCHER, 1770 Pierre Joseph DE JENEFFE, 1789 P. ANDREA, 1790 A.J. COOREMAN, 1791 Charles VAN HAEGHT et 1791 A.J. COOREMAN. Le dernier abbé de Hastière-Waulsort repose dans le cimetière, sur sa pierre tombale, on peut lire : CI-GIT, DOM Grégoire THIBAULT, révérendissime abbé de WAULSOR et HASTIERE né à Charleroi, décédé à Bruxelles, le 1er janvier 1820, âgé de 78 ans, profès de 57, prêtre de 54 et abbé de 47, pieux et savant, modèle de la régularité, il fut également aimé et respecté; député des Etats de Namur, il s'y montra sage, prudent et modéré, en 1787, il fut de la députation de Vienne exigée par Joseph II; 57è et dernier abbé de la maison dispersée, par la violence, en butte aux méchants, obligé de s'expatrier, il souffrit tout avec la même résignation a tel point qu'il rendit son âme à son créateur. Le bureau de bienfaisance de Nodebais peut citer parmi ceux qui l'ont enrichi de leurs dons, le curé Clément Joseph BONNIER, en religion, DOM Augustin, qui, par son testament, en date du 28 novembre 1833, a légué les deux tiers de ses biens aux pauvres de la paroisse et l'autre tiers à l'église. Les pauvres possèdent actuellement près de 6 hectares. Le budget du bureau de bienfaisance pour l'année 1870 a été fixé comme suit: nombre de familles secourues: 52, nombre de personnes secourues: 342, recettes et dépenses :1.288, 69 Frs. Une école, avec chambre communale, a été bâtie en 1744, une autre école a été édifiée en 1870. Le nombre d'enfants pauvres admis par la commune à recevoir l'instruction, s'élève en 1858-1859 à 82 : soit 39 garçons et 43 filles; en 1869-1870 à 77.
Habitants de la commune de Nodebais: en 1374: 21 ménages, 1403: 18 maisons, 1406: 20 maisons, 1435: 20 foyers, 1464: 26 foyers et en 1472: 21 foyers. A l'époque on imposait les feux, les foyers, nos gouvernants actuels n'ont rien inventé en matière de fiscalité. 1487-1488: 8 foyers (guerre, épidémie ?), 1492: 8 foyers, 1526: 15 maisons dont 1 inhabitée, 1634: 20 maisons, 1686: 8 maisons dont 1 taverne, 1709: 90 habitants, 1784: 245 habitants: soit 34 hommes, 1 prêtre, 41 femmes, 73 garçons et 52 filles de plus de 12 ans, 25 garçons et 20 filles de moins de 12 ans. (pour la paroisse : 203 personnes, soit : 93 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, y compris 1 prêtre, 72 femmes et filles, âgées de + de 12 ans, 22 garçons et 16 filles de moins de 12 ans). En l'an XII: 300 habitants, au 31/12/1831: 457 habitants, 31/12/1856: 535 habitants et en 31/12/1867 :539 habitants. Entre 1846 et 1856, outre les fermiers, nous trouvons traces de paveurs, de mineurs, de maçons, d'une briqueterie, d'une brasserie et d'un moulin. En agriculture, le froment tenait le haut du pavé, viennent ensuite, le seigle, le trèfle, la luzerne, l'avoine, la pomme de terre.
Les plus anciens Registres des Baptêmes, Mariages et Décès, débutent au 28 juin 1696, il n'y a aucune trace des registres de la Table des Pauvres ou du Saint-Esprit.
BIBLIOGRAPHIE
- Tarlier et Wauters, Géographie et Histoire des Communes Belges - Province de Brabant - canton de Jodoigne - 1872
- NETRADYLE t.III, n°1, 1996