Quelques extraits d'articles parus dans
la revue
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La vie après la mort - Un
sanctuaire « à répit » : MOHA |
Par JJ Hallaux et F. Huget – Revue
VII n° 2
Melchior LHOEST, curé de Moha
(1707-1733), relata dans un registre spécial les retours momentanés à la
vie lors d’exposition à la Vierge du Rosaire en l’église Notre-Dame de
Moha.
Doit-on souligner la peine des
parents devant le sort qui les accablait ? Quelle que soit la manière dont
l’amour parental pouvait se traduire à cette époque, cette mort demeurait
pour les parents un choc affectif et constituait surtout un échec pour le
couple dont la raison d’être était de procréer de nouveaux chrétiens. Et,
justement, ce petit être, déjà privé de la vie terrestre, allait, selon la
doctrine impitoyable de l’Eglise, se voir tenu à l’écart du salut éternel
et, marque tangible de ce rejet, se voir fermer l’accès à la terre
consacrée du cimetière. On imagine aisément les sentiments des parents
enfouissant dans leur jardin le corps de leur petit, gardant au fond de
leur cœur la hantise de le savoir privé du repos éternel…
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La Fiscalité dans les Pays-Bas
autrichiens - 1725 - |
Par JJ Hallaux – Revue VIII n° 2
Dans la farde 1016 du Fonds
Schotte, nous avons découvert un petit livret reprenant un semblant de
budget du Ministre des Finances des Pays-Bas autrichien en 1725. Recettes
par Provinces et dépenses de l'État : fonctionnement, armée etc … Déjà on
se plaint de la mauvaise perception de l'impôt, corruption générale des
fonctionnaires, mauvais vouloir des Villes, … enfin l'Histoire est un
éternel recommencement et rien ne change sous le soleil.
Nous avons, volontairement,
respecté l'orthographe du document.
Rappelons que tous les chiffres
donnés sont en FLORIN, monnaie courante de Brabant…
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L'origine de l'Image Mortuaire. |
Par A. Van HOOF – Revue IX n° 1
L'image mortuaire a son origine
aux Pays-Bas vers 1730, spécifiquement à Amsterdam. Des images pieuses
existantes anversoises servaient de support à l'impression de ces images
mortuaires.
Quand en 1583 le protestantisme
avait le dessus en Hollande, les catholiques décidèrent de s'unir et
d'ériger eux-mêmes des maisons de prière et des institutions. Une de ces
institutions s'appelait "de klopjes" (ce qui signifie les petites
béguines).
Des femmes célibataires se
retiraient dans ces institutions et se mettaient au service des prêtres,
ce sont ces "klopjes" qui avaient eu l'idée de demander une prière pour
leurs défunts à travers une image mortuaire. Les toutes premières images
mortuaires étaient dédiées…
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Une anecdote du Québec : Comment
peupler une colonie ? Il faut se marier jeune ! |
Par B. Fleury – Revue X n° 3
Après le recensement de 1667,
Talon et Colbert songent à divers moyens de faire croître rapidement la
population. Des solutions sont envisagées : immigration plus intensive
d’engagés et de filles à marier; pression sur les soldats du régiment de
Carignan-Salière pour qu’ils s’établissent dans la colonie et enfin
quelques mesures incitatives ou coercitives concernant les mariages et les
naissances.
Le 5 avril 1667, Colbert écrit à
l’intendant Talon :
«Comme la multiplication des
peuples dépend de la fréquence des mariages, il est bien nécessaire
d’engager les pères de familles de marier leurs enfants dès qu’ils auront
assez d’âge pour conduire leur ménage.»
On ne se contente pas de souhaits
pieux. Le 5 avril 1669, le roi signe un édit où il prévoit une amende pour
ceux qui ne sentent pas assez tôt l’attrait du mariage :
«Qu’il soit établit quelque peine
pécuniaire, applicable aux hôpitaux des lieux, contre les pères qui ne
marieront pas leurs enfants…
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Lettre de Guerre - Nous amenant
aux écuries de Basse-Wavre |
Par M. Lacourt – Revue XIV n° 2
Eté 2006 nous avons la surprise
d’être contactés par un couple de retraités anglais Alan JOHN et Anne du
Yorkshire qui nous ont communiqué la lettre en anglais dont la traduction
suit :
« 24 décembre 1914
Au Docteur Rondas de Wavre
Chers père, mère et Annie,
J’ai une autre possibilité
d’écrire. Un des docteurs de Wavre est venu hier et il paraît qu’au début
de la guerre sa femme avec trois enfants est allée chez des connaissances
à Malines et, lorsque les Allemands sont entrés dans la ville, tous les
civils ont dû quitter sur l’heure, en conséquence ils étaient parmi les
premiers réfugiés qui sont partis en Angleterre. Le docteur a essayé
pendant trois mois de les trouver et, lorsqu’il les trouva, ils étaient
installés dans une maison à Croydon près de Londres et ils étaient bien
traités par les Anglais. Le docteur les a quittés jusque la fin de la
guerre et, c’est par son canal que je suis à même de vous envoyer cette
lettre.
J’espère que vous avez reçu mes
autres lettres (2) et les cartes postales que j’ai pu vous envoyer.
Depuis le 20 août nous n’avons pas pu utiliser les chemins de fer.
Pendant trois jours les Allemands passaient continuellement par Wavre dans
trois directions. Les 21 et 22 août ont été nos plus mauvaises
expériences et, à un moment, il semblait que nous allions tous être
fusillés. Si Sam était parti en Angleterre, il est certain que la maison
aurait été brûlée et c’est, grâce au tact de Madame Sharpe que nous avons
été sauvés. Nous avons eu 12 Allemands qui dormaient dans la maison et le
22 août 300 chevaux et soldats occupant les écuries et le jardin. Le 23
août et les quatre nuits suivantes nous avons eu quatre officiés allemands
dormant dans la maison et environ 300 chevaux et soldats dans les écuries
différents de ceux du 22 août.
20 maisons de Basse Wavre ont été
brûlées…
»
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NOS VILLAGES ETAIENT-ILS SI « PAUVRES »
JADIS ? |
Par R. Laurent – Revue XIV n° 3
Question récurrente ! Ce qui a
incité à reprendre cet article paru dans le Tome IV-3 de 1997(ndlr)
Certes nos villages des Pays-Bas
méridionaux n'offrent guère d'aspect de richesse suite aux guerres et
exactions diverses qu'ils subirent, mais qu'ils soient entachés d'une
telle réputation de pauvreté, c'est à voire !
Divers auteurs d'articles
historiques et de monographies se sont complus à faire du misérabilisme.
Marcel François, notamment, dans son "Histoire de Néthen" (1) s'étonne
qu'il n'y ait pas eu plus de "pauvres" au village et en trouve même la
raison !
La raison ?...
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LES DUCS DE BRABANT : JEAN III le
Triomphant (+ 1355) |
Par J. Dhyne – Revue XIII n° 4
Né vers 1295, Jean III était bien
jeune lorsque son père décéda en 1312, lui laissant en héritage les duchés
de Brabant et de Limbourg.
Seul fils légitime, Jean III était
déjà marié depuis 1311 avec Marie d'Evreux, encore enfant, fille du comte
Louis et de Marguerite d'Artois ; Louis, comte d'Evreux, était lui-même un
fils du roi de France Philippe III et de Marie de Brabant.
Ce mariage n'avait pas été conçu
par hasard. Un an avant sa mort, Jean II de Brabant avait choisi Marie d'Evreux
pour l'unir à son fils, car il savait que Louis, comte d'Evreux, serait un
allié précieux lorsque Jean III aurait succédé à son père.
C'est exactement ce qui se passa :
dès les premiers instants de son règne, Jean III…
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Les Passéyes |
Par C. Snaps – Revue XV n° 2-3
Les anciens se rappellent très
bien de ces assemblées bruyantes et chaleureuses où la bière et la goutte
coulaient à flot. Tout le village se retrouvait dans les cafés locaux où
sous l’autorité des notables se vendaient des denrées, des bestiaux ou des
objets divers. Par ce processus, le petit patrimoine passait entre les
générations et les familles sans jamais être aliéné ; il demeurait au sein
du village. Le dernier lot de la passée était souvent dérisoire et sans
intérêt, nos villageois l’appelaient « lë drouye » (souvenirs de Joseph
Morsaint, des Burettes). Un esprit généreux m’a permis de consulter les
minutes notariales de Beauvechain. Qu’il en soit infinitivement remercié.
Les textes sont retranscrits dans l’orthographe et la terminologie de
l’époque. A la lecture de ces lignes, une conclusion s’impose…
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Le Rêve : devenir Américain |
Par JJ Hallaux – Revue VI n° 3
A partir de 1853, une fièvre s'empare du Brabant, la
FIEVRE de l'Emigration ! Partout dans les villages, on ne parle plus que
de cela. Là-bas, aux Etats-Unis, un état – le Wisconsin - offre des terres
à bon marché, on raconte qu'il est possible de faire fortune… enfin être
propriétaire et être libre ! Le rêve pour nos paysans aisés. Aisé, car
cela coûte cher de prendre le bateau avec toute la famille et puis il faut
tout quitter, vendre tout, afin d'avoir le maximum d'argent pour
s'installer dans ce pays nouveau, … cela demande réflexion, mais comme le
voisin s'est déjà inscrit.
Que faut-il donc comme documents ?...
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SAINTE ERMELINDE DE MAILLARD - 550 ? - 600 ? |
Par Ch. Molderez – Revue VI n° 3
Ou le destin peu commun d'une femme de chez nous
dont la célébrité, suspendue entre histoire et hagiographie, fait encore
vibrer la mémoire collective aujourd'hui.
Le présent article est une reprise, revue et
augmentée, de la contribution accordée sur le même sujet au Bulletin du
Foyer Culturel de la Néthen.
Hagiographie
Le mot désigne d'abord un genre littéraire qu'on
appelait également au XVIIe siècle "l'hagiologie" ou "l'hagiologique". Il
est lié au culte des saints et à sa promotion. S'intéressant d'abord à la
mort du sanctifié plutôt qu'à sa vie, l'hagiographie des débuts du
christianisme s'exprime au travers des calendriers liturgiques et de la
commémoration des martyrs sur le lieu de leur sépulture.
Les saints et le récit de leur vie :
Le mot "saint" apparaît au Xe siècle dans la langue
française. Le terme vient du "sanctus" qui en latin ecclésiastique
signifie "vénéré", "consacré".
Dans l'Ancien Testament, le terme est utilisé chaque
fois…
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